RECONNAISSANCES TERRAIN

Les pochettes, les stylos, les documents divers, les GPS sont prêts, les reconnaissances du GAM 2018 peuvent débuter.
Les véhicules sont conditionnés pour des reconnaissances “plus engagées”, nos pneus vont souffrir…

Le parcours théorique est chargé dans les GPS, mais ce n’est que de la théorie, ce qui n’est pas rien, il faut vérifier chaque CP, comparer les kilomètres et les temps réalisés, valider la cohérence des parcours avec les terrains afin de limiter les impacts environnementaux au maximum. Bref, pas de tout repos surtout que nous avons décidé de faire une étape et demi par jour minimum. Plutôt ambitieux !

2 parcours théoriques à contrôler cette année. Fred et Ludo dans le premier véhicule, Mohamed et Papou dans le second. On attaque rapidement dans le vif du sujet avec une première étape d’intronisation. Quelque chose de « relativement » simple mais pas facile pour autant. Cette 1ère étape va permettre de se caler sur les premiers caps et régler l’organisation à tenir dans les véhicules.

Les 2 premiers caps sont à modifier en raison de nouvelles cultures sur le bord de l’oued, nous sommes donc obligés de repenser notre parcours avec des caps un peu plus difficiles. Les suivants seront plus simples, mais avec quelques difficultés et comme l’étape est plus longue que l’an dernier, nous nous rendons vite compte que les journées vont être courtes pour tenir nos engagements…

15h, les 2 voitures se croisent, nous en profitons pour faire une pause déjeuner. Les hostilités sont lancées, on se regarde en chien de faïence pour savoir qui va ouvrir les boites de thon à la tomates… généralement, ça vous en colle un paquet sur le tee-shirt à chaque ouverture.

Après le premier pique-nique en commun englouti sous les arganiers, on repart direct pour finaliser l’étape puis commencer l’étape 2.

La progression se fait plutôt bien, nous sommes au premier tiers du parcours de l’étape 2 et le soleil commence à tomber, il va être temps de se trouver un coin pour planter la tente. Notre zone ne sera pas vraiment propice au bivouac : terrain accidenté donc peu confortable et il ne fait pas si chaud en cette fin d’après-midi. Au moment de se poser, il fait déjà nuit et on est assez fatigué…

Réveil un peu frisquet ! Les préparatifs sont plus courts et on peut redécoller plus tôt que prévu.

Ça secoue un peu ce matin. Que voulez-vous, il y a des terrains comme cela où vous jurez tous les mètres le petit lutin qui vous a collé des roues carrées.

On progresse sans difficultés. On connait bien ce terrain de jeu et le moindre trait sur la carte nous rappelle la dépression ou le relief qu’il représente. On se décale pour ne pas se retrouver dans les crevasses et on tombe sur un village en ruine. Malgré nos nombreux passages dans le secteur, nous ne l’avions jamais vu … Je regarde sur la carte et comprends que le point d’eau signalé a été surement le point de ce village abandonné depuis plusieurs dizaines d’année. Mais Mohamed m’interpelle. Ce n’est pas un ancien village mais un camp militaire en ruine datant du protectorat. Je me disais bien aussi que les murs d’enceinte avaient l’air un peu haut…

L’étape se termine en commun puisque le parcours se clôture par des caps identiques. Retour au bivouac, pas question de rentrer dans les dunes aussi tard, nous restons prudents.

La décision est prise de faire la partie du parcours de l’étape 3 depuis la sortie des dunes. Ensuite il suffira de se poster aux pieds des dunes pour attaquer le parcours dès les premières lueurs du jour.

Une fois réalisé ce programme, nous dormirons à l’auberge Yasmina. Pas de plus bel endroit pour apprécier les dunes avec un thé à la menthe et quelques cacahuètes.

Réveil 5h30. Le petit-déjeuner est pris rapidement vant de prendre la piste en direction de l’Erg Chebbi. Après un dégonflage où il est toujours drôle de voir Mohamed taper du pied sur le bord de son pneu pour vérifier la pression, à l’oreille, on part à l’attaque pour 2 heures de dunes. Le départ que nous avions exploré hier semble convenir et la montée sur le premier plateau se déroule plutôt bien.

Le premier CP est posé. Le second du parcours Y aussi, car comme l’an dernier il y aura 2 parcours aux choix dans les dunes : si l’on souhaite une expérience plus engagée ou non.

Retour au CP1, on attaque la pose du parcours en haut, tout en haut des dunes. Ces grosses vagues de sable s’offrent à nous et, la chaleur progressant, il est temps de passer à 900 grammes. Les immenses dunes nous poussent un coup vers l’est, un coup vers l’ouest. Plus de 7 kilomètres entre les deux points que nous venons de poser. On a bien dit plus engagé !

Et puis, cap au levant pour la sortie. On avait prévu 2 heures, on en fera 3.

Après un regonflage et le classique coup de pied de Mohamed dans les pneus, on remonte au bivouac puisque la fin de l’étape 3 avait été validée la veille…nous avons eu la chance d’avoir été épargné par le vent de sable qui a soufflé ici la semaine dernière, 2 jours durant.

Après un petit repas frugal, c’est reparti. Mais cette fois c’est pour la marathon.

Un parcours sur deux jours dans un secteur qui nous est familier et qu’on a déjà exploré la semaine dernière au cours d’une précédente reconnaissance. On en avait d’ailleurs profité pour valider 2 points qui paraissaient délicats.

Un petit bilan le soir de la première journée de marathon afin de bien contrôler les temps et les kilométrages, sont nécessaires pour être sûr du parcours.

On le savait que les paysages étaient merveilleux. On ne s’était pas trompé.

On prend le départ. Une bonne zone de sable le matin, ça réveille. Et puis un bon vieil oued… je ne vois pas pourquoi on passerait à coté cette année. Notre véhicule n’est pas aussi agile que le HDJ80, tout du moins on va dire qu’il n’aime pas spécialement les herbes à chameaux… Pas grave, quelques manœuvres plus tard et la progression reprend jusqu’à notre pause thé et arachide du jour.

Les espaces sont ouverts et nos routes se déroulent sans problème jusqu’à la finalité de cette étape. On recale quelque peu le point de bivouac avec les exigences de Bernard, notre responsable bivouac qui nous donne ses exigences.

Il est 12h45 et l’avion est prévu à Errachidia après-demain. Pas le temps de chômer, on se donne le challenge de terminer l’étape 5 aujourd’hui.

Les premiers points ne sont qu’une formalité, quelques passes complexes à tester puis on aborde les grandes plaines. On se croise avec Mohamed juste à l’endroit prévu et on souffle un peu ! Ce point de croisement passe comme prévu à côté des cultures. Les équipages auront 500 mètres pour passer. Cela devrait suffire mais on note de poster un véhicule d’organisation pour surveiller !

16h30 nous arrivons au CP4, puis enchainons sur le 5. Mohamed fera route pour contrôler le CP6 et le cap entre ce dernier et le bivouac.

On s’organise pour que nous perdions le moins de temps possible, il fait presque nuit quand nous terminons notre approche vers le CP6 et lorsque Mohamed nous confirme que le trajet entre le CP6 et le bivouac est correct.

La nuit est tombée lorsque nous rentrons sur Erfoud.

Bien entendu, le lendemain, une synthèse générale devra être faite afin de tout vérifier. Quelques ajustements pour Fred sur les opérations de l’association Cœur de Gazelles et ce sera aussi un grand nettoyage du véhicule puis retour sur Errachidia pour l’avion du lendemain matin.

Fred, Papou, Moha et Ludo

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